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Impression musée d’Alger
Réalisateur(s) : Patrice Chagnard
Conseiller(s) scientifique(s) : Arlette Sérullaz
Genre
Documentaire
Copyright
2003
Durée
52 minutes
Producteur(s)
Edmée Millot, Les Films d’Ici ; Catherine Derosier-Pouchous, Musée du Louvre, avec la participation de France 5
Sélections / Récompenses
Sélection officielle du Festival International du Film d’Amiens 2004 ; Prix du jury du Festival du Cinéma Méditerranéen 2004
Impression - Musée d’Alger débute par des plans - impressionnistes, bien sûr - du musée national des Beaux-Arts d’Alger situé au milieu d’une verdure luxuriante. Mais bien qu'il nous convie à une promenade dans le bâtiment, Patrice Chagnard s’intéresse d'abord aux regards, ceux des portraits peints ou des visiteurs. Autour de quelques toiles, il recueille les impressions d’enfants et d’adultes, qui parlent de ce qu’ils ont sous les yeux. En 1930, le musée des Beaux-Arts d’Alger est doté d’une "collection prestigieuse d’œuvres occidentales" selon son fondateur, Jean Alazard, "pour célébrer 100 ans de colonisation". À qui appartiennent les œuvres ? La question, laissée en suspens, surgit lors du conflit franco-algérien : la France, qui les avait données, les confisque puis les restitue, mais pas en totalité. Avec cet historique en filigrane, Patrice Chagnard choisit d’éviter les écueils et va à l’essentiel : confronter les œuvres à leur public. Se succèdent ainsi des scènes, emplies d’attention et presque de tendresse, dont certaines - comme celle des petites filles jumelles devant un paysage hollandais de Jan Van Goyen - très savoureuses. Cette manière délicate d’entrer en interaction permet au cinéaste de faire entendre les décalages culturels. Ainsi, cette jeune peintre, qui, devant une miniature de Mohammed Racim, s’interroge sur l’interdit de représenter le corps humain, a fortiori quand il s’agit d'un nu féminin. « Les œuvres qui sont exposées ici, héritées pour la plupart d'un passé colonial, ont aux yeux des visiteurs davantage de mystère que de sens... Ici, le vent de l'histoire n'a jamais cessé de souffler. Pourtant quelque chose lui résiste obstinément. Est-ce le caractère intemporel des œuvres ? Une volonté inconsciente d'oublier les blessures du passé ? Un peu de tout cela sans doute. Et surtout : notre rapport à l'Art ne se conjugue jamais autrement qu'au présent. Dans le lieu clos de cette ‘’maison des merveilles’’, comme on l'appelle ici, la vraie question, c'est : qui regarde qui ? » Patrice Chagnard, octobre 2003. Film produit à l’occasion de L'exposition « De Delacroix à Matisse, dessins français du musée des Beaux-Arts d'Alger » (musée du Louvre, octobre 2003 - janvier 2004), commissaire : Arlette Sérullaz. Dans le cadre de « Djazaïr, une année de l’Algérie en France – 2003 ».